Sykes Picot : Impacts et héritages multiformes au Proche et au Moyen Orient
Article de Raphaëlle Sarvghad Razavi, Avril 2024
« Le découpage des frontières, la légitimité des nouveaux pouvoirs et la poursuite d’une politique néocoloniale font partie du legs historique », écrivait Joseph Maïla, politologue franco-libanais dans l’article « Les accords de Sykes-Picot, cent ans après », publié dans la revue Études.
L’écrivain ne pourrait dire plus vrai, et ses propos résonnent encore aujourd’hui au Proche Orient, marqué de manières multiples par l’après première guerre mondiale.
Même s’ils ne sont ceux qui ont réellement découpé la région une fois l’empire Ottoman défait, les accords Sykes Picot ont, dans l’imaginaire collectif, façonné une partie du Moyen Orient tel qu’il est de nos jours.
Rhétorique reprise par le groupe Daesh en 2014 pour justifier l’établissement d’un État Islamique sur des zones ayant fait partie de l’accord , l’héritage si particulier de Sykes Picot est encore clivant, et il est complexe de réellement l’évaluer.
Mais quel impact ont eu ces accords sur les frontières du Moyen Orient ? Sur les nationalismes arabes ? La politique des mandats franco-britanniques sur la zone a-t-elle été source de déstabilisation ? En voit-on encore les traces aujourd’hui ?
Que sont les accords Sykes Picot ?
Accords secrets signés entre la France et le Royaume Uni le 16 mai 1916, les accords Sykes Picot avaient pour but de partager le territoire de l’Empire Ottoman (déjà affaibli après sa perte des Balkans et de la Libye) entre les deux grandes puissances, une fois celui-ci défait après la 1ère Guerre Mondiale.
L’intérêt des Britanniques pour la région est déjà vif dès 1915. En plus d’une attention toute particulière portée à l’encontre de l’industrie pétrolière naissante, il semble essentiel à l’État britannique de sécuriser la route des Indes, dont un des points de passage stratégique est le Canal de Suez en Égypte.
Du côté français, les raisons d’une implantation au Moyen Orient sont moins stratégiques qu’idéologiques. La présence française en Orient est portée par les partis coloniaux, qui prônent l’existence d’une grande Syrie française et placent la protection des chrétiens d’Orient au cœur de leur projet.
Un contexte conflictuel :
En 1915, les Britanniques souhaitent ouvrir un front militaire en Orient et cherchent de l’aide auprès d’alliés potentiels, enclins eux aussi à faire tomber la Sublime Porte.
Une correspondance commence alors entre Mac Mahon ( gouverneur britannique d’Égypte) et le chérif de la Mecque, Hussein Ben Ali, pour envisager une coopération visant à défaire l’Empire Ottoman. Mac Mahon promet à Hussein de soutenir une fois la guerre finie, le projet de création d’un grand État arabe à la tête duquel serait le chérif.
Malgré ce soutien apparent à un projet nationaliste arabe, aucune carte ne sera partagée entre les deux hommes pour clairement définir les frontières de ce nouveau territoire.
Mais la promesse de territoire des Britanniques à différents acteurs ne s’arrête pas là.
En 1917, la lettre ouverte qu’est la déclaration Balfour, adressée à L. W. Rothschild ( personnalité de la communauté juive britannique), affirme le soutien du Royaume Uni à « l’établissement en Palestine d’un foyer national juif ».
Les accords Sykes Picot ayant eu lieu en 1916, ils ont été signés entre la promesse faite au chérif Hussein et la Déclaration Balfour, tout en étant en contradiction avec elles.
Quel est le contenu des accords ?
François George Picot et Mark Sykes sont tous deux diplomates, et ceux sont eux qui vont entretenir une longue relation épistolaire nécessaire aux arrangements préalables aux accords.
F. G Picot entre au Quai d’Orsay à la fin du 19ème siècle, et passe une grande partie de sa carrière en Amérique Latine avant de devenir consul Français à Beyrouth en 1914.
Sykes et Picot ne sont jamais que des diplomates, des relais des volontés des ministères des affaites étrangères français et britanniques. Par ailleurs, les deux hommes ont bel et bien établi le cœur des accords, mais ceux-ci ont été signés par Edward Grey (Secrétaire d’État aux Affaires Étrangères britanniques en 1916) et Paul Cambon (ambassadeur de France au Royaume Uni).
Issus de négociations épistolaires basées sur des cartes, Mark Sykes trace une ligne, « depuis le E d’Acre jusqu’au dernier K de Kirkouk », ligne séparant le territoire en deux, permettant l’établissement d’une zone française au nord et d’une zone britannique au sud.
Le tracé prend peu en compte l’intérêt pétrolier, la priorité stratégique restant pour les Britanniques de sécuriser le Canal de Suez et la route des Indes, ainsi que le golfe persique et la Mésopotamie. Le rattachement de la Palestine à l’Égypte permettait en effet la mise en place d’une avant-garde britannique sur le territoire en cas d’attaque du canal.
Comment le territoire est-il découpé ?
Les accords découpent le Moyen Orient en 5 zones, dont 4 sont réparties entre la France et le Royaume Uni :
® Une zone d’administration directe française, formée du Liban actuel et de la Cilicie (territoire faisant partie de la Turquie actuelle).
® Une zone arabe A sous influence française, composée du nord de la Syrie actuelle et de la province de Mossoul (en Irak de nos jours).
® Une zone d’administration britannique, composée du Koweït actuel et de la Mésopotamie ( il s’agit en fait du territoire Irakien hormis la province de Mossoul, qui appartenait à la zone Arabe A)
® Une zone arabe B d’influence britannique, composée du Sud de la Syrie et de la Jordanie actuelle, ainsi que de la future Palestine Mandataire (il y eu en effet un mandat britannique en Palestine de 1923 à 1948).
® La « zone brune » ou « zone internationale » était constituée quant à elle de Saint jean d’Acre, de Haïfa et de Jérusalem, exceptés les Ports de Haïfa et d’Acre qui étaient sous contrôle britannique.
(voir pdf : Carte officielle des accords Sykes Picot. On aperçoit en bas à droite en note manuscrite, les signatures de Mark Sykes et François Georges Picot)
La question des nationalismes arabes :
Le divorce entre les contrées arabes de l’empire et la Sublime Porte remonte à bien plus loin que le début de la 1ère Guerre mondiale. Déjà au début du 20ème siècle, il existait des tensions dans certaines provinces de l’empire, notamment au Liban, où les famines étaient favorisées par certains gouverneurs ottomans.
Après une année 1916 difficile pour les Britanniques sur le plan militaire avec une campagne des Dardanelles ayant fait 200 000 morts et une remontée vers Bagdad complexe, Mac Mahon ( à cette période conseiller britannique au Caire) contacte le chérif Hachémite Hussein dans le but de déclencher une révolte arabe contre l’empire Ottoman.
En 1916, Hussein n’a pas connaissance du projet de partage de Sykes Picot et déclenche les révoltes arabes comme prévu lors des négociations de 1915 avec les Britanniques. Il sera appuyé par Thomas Edward Lawrence, dit Lawrence d’Arabie, qui, opposé à une présence française en Syrie, poussera les forces arabes à prendre Damas.
Les différents courants du nationalisme arabe se rejoignent pour défaire l’empire Ottoman. Les bédoins, la bourgeoisie et les lumières arabes ( acteurs de la nahda ), rejoignent eux aussi les révoltes, se rebellant contre l’autoritarisme croissant de l’empire.
Avant la 1ère Guerre mondiale, deux mouvances s’opposaient au sein des provinces arabes :
· Une position décentralisatrice, au sein de laquelle le acteurs exprimaient leur fidélité et leur attachement à l’empire, principalement en raison du statut de chef des musulmans du Sultan. Les décentralisateurs prônaient une certaine unité musulmane qui serait conservée dans l’appartenance à l’entité ottomane, et rejetaient les puissances colonisatrices, tout en souhaitant l’autonomie des provinces arabes.
· Une position réformiste, qui mettait en avant le détachement de l’empire des provinces, et qui était prête à s’appuyer sur l’aide occidentale pour y parvenir.
C’est avec ces réformistes que s’alliera le Royaume Uni dans sa quête de soutiens au Moyen Orient. Les Britanniques choisissent de s’allier avec Hussein pour mettre en place un front de guerre dans la région, mais pas seulement.
Dans un rapport après la guerre nommé « Reconstruction de l’Arabie », Lawrence d’Arabie écrit que Chérif Hussein « avait été choisi en raison du schisme qu’il créerait au sein de l’islam ».
Le but du Royaume Uni était en fait de démanteler la puissance unie et étendue qu’était l’empire Ottoman et d’en faire une Arabie divisée plus facile à contrôler et incapable d’une révolte contre les Britanniques.
Le gouverneur britannique en Inde disait lui-même : « ce que nous voulons, ce n’est pas une Arabie unie, c’est une Arabie faible et désunie, divisée autant que possible en petites principautés sous notre suzeraineté – mais incapables d’une action coordonnée contre nous, formant un tampon contre les puissances occidentales ».
La promesse d’un grand État Arabe faite à Hussein ne constituait en fait qu’un leurre, permettant aux britanniques d’affaiblir l’empire Ottoman, déjà diminué par les révoltes arabes.
Mais l’accord entre Hussein et mac Mahon jouait également sur une confusion lexicale, notamment sur la notion d’Arabité et de Levantinité.
Au 19ème siècle, les Britanniques considèrent comme arabe les peuples appartenant au monde bédoin. Les populations de la côte ou du littoral sont considérées comme des « levantins », terme qui possédait une connotation très négative dans le vocabulaire anglais.
C’est de cette confusion que vient l’ambiguïté au sein des discussions entre Hussein et les Britanniques.
Ceux-ci promettent en effet à Hussein un grand royaume arabe, qui pense alors que celui ci comprendra le littoral et la Palestine. Ce n’est pas le cas des Britanniques, qui n’englobent pas les terres du levant dans les territoires arabes.
Les accords de San Remo :
Pourtant, le Moyen Orient actuel n’est pas le fruit des accords Sykes Picot. Ceux-ci n’ayant en fait jamais été appliqués.
C’est du 19 au 26 avril 1920 lors de la conférence de San Remo que le territoire de l’empire Ottoman défait va réellement être découpé.
Cette fois, les puissances occidentales ne se contentent plus de mettre en place de « zones d’influence », mais imposent des mandats directs sur la région qui entrent en contradiction avec les ambitions panarabes évoquées au cours de la guerre.
La toute jeune société des nations va confier ces mandats à la France et au Royaume Uni.
Le 25 avril, la France obtient la Syrie (Liban et Syrie actuels).
La Grande Bretagne se voit acquérir L’Irak et la Palestine, qui englobait au moment de l’accord la Transjordanie ( appelée Jordanie de nos jours).
Les découpages suivent, pour certains nouveaux états, les frontières des anciennes provinces ottomanes, mais pas pour tous.
À la fin de la conférence, les Français se dirigent vers Damas à partir de Beyrouth avec pour objectif d’écraser les mouvements nationalistes. La France divise la Syrie en 6 entités : le Grand Liban, l’État de Damas, l’État d’Alep, l’État des Alaouites et l’État des Druzes.
En 1922, le Royaume Uni établit le territoire transjordanien comme état tampon entre ses mandats sur la Palestine et sur l’Irak, avant de réprimer les soulèvements nationalistes de la région.
Les grands absents de la conférence de San Remo restent les États-Unis. Fervent défenseur de la liberté des peuples à l’autodétermination, le président américain Woodrow Wilson n’apprécie pas la politique des mandats, qui reste une forme de domination coloniale, même si la France et le Royaume Uni défendent leurs positions et prétendent participer à l’autodétermination de ces peuples en les préparant à la création d’un état.
Ils disent quitter les territoires mandataires une fois qu’ils jugeront ceux-ci prêts, mais sans pour autant donner de limite de temps à leur présence, signe clair de la prééminence de leur volonté de dominer la région sur celle d’aider les peuples à comprendre les structures de l’État occidental moderne.
Même si les accords Sykes Picot ne découpent pas réellement le Proche et le Moyen Orient à la fin de la guerre, ils restent une toile de fond pour les accords signés à la conférence de San Remo. Les accords Sykes Picot sont les prémices de ce que les frontières du Moyen Orient deviendront tout au long du 20ème siècle.
La volonté franco-britannique de séparer le territoire de l’empire Ottoman et de s’autoproclamer comme autorité de celui-ci est bel et bien exprimée en 1916. Si les découpages restent sensiblement différents, l’objectif impérialiste reste similaire.
Les découpages et leurs conséquences, une « ligne dans le sable » aux impacts durables :
Le découpage arbitraire fait lors de la conférence de San Remo du MO a eu des effets non négligeables sur le long terme.
Cette ligne dans le sable[1] « tracée d’un coup de crayon sur une carte du monde »[2] marque encore les esprits en raison de son impact controversé sur la situation politique et géopolitique du Moyen Orient actuel.
La cohésion de certains états qui n’existaient pas auparavant n’a pu (du moins au début) être maintenue que par la force. Les découpages pouvant être considérés comme arbitraires ont rendu difficile la création d’entités étatiques stabilisées.
L’un des problèmes majeurs concerne le découpage aléatoire du territoire, ainsi que la zone internationale de Jérusalem. Ces frontières pouvaient faire sens pour des diplomates occidentaux, mais elles en avaient beaucoup moins en réalité pour les populations sur place, la création de nouvelles lignes frontalières créant obligatoirement des dissensions.
Contrairement à ce que pensaient les Britanniques, le monde arabe était composé d’une articulation entre le monde bédoin et celui du levant, les deux ne devant pas être vus comme séparés, mais formant une certaine unité. Cette opposition artificielle n’était que pure instrumentalisation politique, comme elle l’était déjà du temps de l’empire Ottoman.
Certaines conséquences du découpage territorial post 1ère guerre mondiale ont été désastreuses, notamment pour certaines minorités de l’empire Ottoman.
Les Chrétiens maronites, soutenus par la France, purent obtenir la création d’un « Grand Liban ». État aujourd’hui pluri communautaire, il englobe des communautés musulmanes chiites, sunnites, chrétiennes orthodoxes et catholiques.
Mais tous les peuples et minorités n’ont pas vu leurs volontés de création étatique se concrétiser, à l’instar des Palestiniens et des Kurdes, dont les luttes politiques nationalistes marquent toujours le paysage géopolitique.
La répartition du territoire faite il y a maintenant plus de 100 ans impacte encore grandement les rapports de force entre peuples et entre états dans la région.
Le cas le plus parlant est celui des Assyro-Chaldéens d’Irak qui furent massacrés, en premier par les ottomans entre 1915 et 1918, puis par le gouvernement Irakien en 1933. On parle aujourd’hui du massacre ou du génocide de Simelé.
L’État Islamique et les accords Sykes Picot :
L’image des accords de Sykes Picot est encore présente dans bien des imaginaires, et reste pour certains groupes, le moteur d’un but politique violent.
Le groupe terroriste Daesh mobilise en 2014 la rhétorique de la critique des accords comme justification de l’établissement d’un califat en Syrie et en Irak. Il prône alors l’ignorance des limites imposées presque 100 ans plus tôt et rejette les frontières établies par un impérialisme franco-britannique en refondant complètement le territoire et en balayant les structures étatiques établies.
En voulant effacer la frontière entre l’Irak et la Syrie pour mettre en place un État Islamique, Daesh revendique l’éradication des accords Sykes Picot et des frontières mises en place par les occidentaux.
Or, les frontières de l'État islamique à son apogée correspondaient au désert syrien, qui était similaire à l’exact zone A des accords (celle qui était sous influence française).
De fait, les frontières mises en place par l’État Islamique n’étaient pas si différentes de celles des accords de 1916.
Concernant l’héritage des découpages, l’histoire n’a pas le même poids 100 ans plus tard en Europe et au Moyen Orient. Les souvenirs des accords Sykes Picot ne sont revenus sur le devant de la scène médiatique qu’après leur évocation par des groupes terroristes.
Dans la mémoire collective régionale, la trahison occidentale à la suite de la promesse britannique d’un grand état arabe laisse encore des traces.
Le groupe Al Qaïda avait aussi utilisé cette rhétorique en évoquant 1916 comme l’année du début de la destruction du Proche Orient. L’anti-impérialisme fondamental agit comme substrat du discours politique sur la région.
La situation au Proche et du Moyen Orient est aujourd’hui certes liée aux découpages des accords de San Remo et à leur manque de cohérence, ainsi qu’à une politique impérialiste mandataire, mais aussi aux politiques gouvernementales des États arabes post indépendance puis à un interventionnisme extérieur à la fin du 20ème et au début du 21ème siècle.
On peut prendre pour exemple l’intervention américaine en Irak de 2003 qui a énormément déstabilisé la région et a eu pour conséquence la naissance du groupe Daesh.
Dans le cas de la Syrie, on peut évoquer, selon le politologue Joseph Maïla, « Les États-Unis , à nouveau, mais d’autres États, européens, qui viennent en aide à l’opposition syrienne puis la laissent au milieu du gué affronter les soldats du régime »[3].
Sans sombrer dans l’essentialisme, et sans penser que les conflits inter et intra étatiques régionaux ne sont dus qu’à un découpage territorial datant d’il y a maintenant plus de 100 ans, il est indéniable que les accords Sykes Picot et de San Remo peuvent être placés comme une des causes de nombreux conflits, et déchaînent encore les passions, poussant certains groupes terroristes à utiliser leur rejet comme alimentation d’un discours politique violent.
Conclusion :
Le traité de Sykes Picot commence et se termine avec une carte.
Les frontières sont encore aujourd’hui au cœur de certains projets de reconfiguration du Moyen Orient. Du projet Kurde, peuple écartelé entre quatre entités étatiques différentes, à la question Palestinienne, il est plus que certain que les cartes changeront, et peut être verrons nous se dessiner, bien d’autres « lignes dans le sable ».
Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_Sykes-Picot
https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/sykes-picot
https://www.cairn.info/revue-outre-terre2-2015-3-page-363.htm
https://www.revue-etudes.com/article/les-accords-sykes-picot-cent-ans-apres/17556
https://www.lesclesdumoyenorient.com/Entretien-avec-Julie-d-Andurain-Les-100-ans-des-accords-Sykes-Picot-mai-1916.html
https://theconversation.com/decrypter-daech-le-califat-et-le-spectre-des-accords-sykes-picot-55463
https://www.cairn.info/revue-etudes-2016-5-page-17.htm&wt.src=pdf
Maila, Joseph. « Les accords Sykes-Picot, cent ans après », Études, vol. , no. 5, 2016, pp. 17-28.
https://www.liberation.fr/debats/2016/05/10/daech-et-la-bataille-des-cartes_1451705/
https://shs.hal.science/halshs-01532691/document
https://www.cairn.info/revue-les-cahiers-de-l-orient-2017-4-page-127.htm
https://www.persee.fr/doc/polit_0032-342x_1946_num_11_2_5455
[1] Expression de l’historien James Barr, utilisée pour qualifier les frontières mises en place au Moyen Orient par les grandes puissances après la 1ère Guerre mondiale.
[2] Une ligne dans le sable, Introduction, James Barr
[3] Maïla, Joseph. « Les accords Sykes-Picot, cent ans après », Études, vol. , no. 5, 2016, pp. 17-28.